Hélène Boulliot

Une erreur de livraison, une demande particulière de l’éditeur, une réclamation du diffuseur ? Tous les problèmes journaliers de la distribution arrivent chez Hélène Boulliot, gestionnaire distribution Paris et Crépy. Un poste de contact indispensable à la fluidité du trafic.

« Nous répondons aux problèmes quotidiens des éditeurs et des diffuseurs »

« Mon équipe, composée de trois personnes, recueille en amont les consignes des éditeurs pour préparer la distribution sur les réseaux de Paris et Crépy, puis traite les réclamations des diffuseurs après livraison dans les kiosques et les magasins. » Autrement dit, la mission d’Hélène Boulliot est de mettre de l’huile dans les rouages de la distribution.

Les marchands de journaux connaissent tous le numéro de l’accueil diffuseur, ce service qu’ils peuvent contacter en cas de question ou réclamation. Mais l’accueil diffuseur n’est qu’une première étape qui reçoit leur appel et affecte la demande au service concerné. « A nous, ensuite de traiter leur demande », dit Hélène, quitte à recevoir les diffuseurs quand un coup de téléphone ne suffit pas à résoudre une difficulté. Nous essayons de les aider quand ils viennent nous voir avec tous leurs documents. Parfois ils sont un peu perdus et nous rencontrer leur rend les choses plus faciles. » 

Clôtures et réglettes de distribution

Invendus à rappeler, paquets de journaux manquants, erreur de facturation : tout doit être vérifié. « Chaque jour j’analyse les flux pour voir si ce qu’on a envoyé au dépôt de Crépy correspond à ce qui a été distribué aux diffuseurs, et la même chose est faite par quelqu’un d’autre à Bobigny, explique la gestionnaire. Ensuite nous traitons toutes les demandes des diffuseurs, qu’elles soient faites via leurs caisses ou tout autre système de réclamations. Ce que nous avons facturé au dépôt doit correspondre à ce que nous avons facturé aux diffuseurs. En cas de différence, nous devons savoir pourquoi. » Ce contrôle journalier se double d’un cadrage mensuel qui réduit encore la marge d’erreur et permet d’ajuster les comptes.

Un membre de l’équipe vérifie plus particulièrement les retours d’invendus, et lance les clôtures, ce qui permet aux diffuseurs d’être crédités de tout ce qu’ils ont renvoyé. Un autre équipier, lui, prépare les « réglettes de distribution ». C’est-à-dire qu’il analyse la cohérence des consignes d’un éditeur -par exemple placer telle quantité de son journal dans tel point de vente-, et vérifie avec lui s’il n’y a pas d’erreur.

Trente ans d’expérience

Hélène Boulliot connaît le métier depuis trente ans. Elle a commencé sa carrière en Bourgogne -où elle vit toujours- dans un petit dépôt privé dont dépendait une Maison de la Presse. « Je faisais la même chose, mais aussi un peu de vente, de la distribution et de la mise en case. » Elle tire de cette expérience à l’échelle d’une petite ville la connaissance de la logique de la distribution, le goût d’en analyser les problèmes et surtout d’en trouver la solution. « Notre but, conclut-elle, est d’avoir toujours moins de réclamations des diffuseurs et des éditeurs. »